Depuis son apparition, l’homme n’a jamais cessé de chercher à se protéger contre ses ennemis, qu’ils soient d’origine météorologique, animale ou humaine. Les premières fortifications allaient d’un entassement de rochers à l’entrée d’une caverne à l’élévation d’un talus surmonté d’un entrelacement de branches en passant par la construction de cités lacustres. La naissance des civilisations comporta l’adoption d’une architecture militaire. Les cités antiques ne pouvaient survivre sans s’entourer de remparts et les nations guerrières voulaient posséder de puissantes citadelles.
Dés lors, chaque fortification fut basée sur quatre principes.
Notion de protection
La fortification doit assurer une couverture contre les projectiles ennemis tout en faisant obstacle à l’assaut des combattants adverses. Il en découle l’association de deux catégories d’organes. Les épaisses maçonneries des remparts pour protéger les assiégés et des fossés ou des palissades pour ralentir les assiégeants. La combinaison de ces deux types de protections permettait de frapper l’ennemi au moment où il était arrêté par un barrage tout en restant à l’abri.
Echelonnement en profondeur
Ce type de fortification répond au besoin de prolonger la résistance même si l’ennemi prend pied dans la place. Il fut d’abord construit des doubles remparts puis, au moyen-âge, des lices, des barbacanes et des donjons constituant un réduit.
Sureté des accès
Résultant de la crainte de voir l’ennemi surgir par surprise et pénétrer dans la forteresse en forçant les portes, des fortifications ont été adaptées aux entrées. Des constructions en chicane, des portes successives, des herses ou des pont-levis sont autant de barrages rendant difficile l’accès aux places fortes.
Le flanquement
Il se défini par l’obligation de recouper les vues et les tirs de la défense. Très tôt, on construit des tours faisant saillies vers l’extérieur ou des remparts suivant un tracé en crémaillère.